Heinkel He 178
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Heinkel He 178
Heinkel He 178 Cet avion mérite une mention spéciale dans l'histoire de l'aviation: il fut le premier à voler avec un moteur à réaction, le 27 août 1939. L'événement ne souleva qu'un intérêt médiocre de la part des autorités de la Luftwaffe. L'avion était peu spectaculaire et ses performances n'avaient rien d'extraordinaires. Seul deux prototypes furent construits et le second ne vola jamais (le premier fut détruit dans un bombardement allié). L'aventure de la firme Heinkel et des réacteurs avait commencé lors du test d'un réacteur comme moteur d'appoint sur le He 118. Après le He 178, son développement, le He 280 aurait pu être opérationel en 1943, s'il plus de ressources avaient été investies pour sa mise au point Histoire Tous les vols d'essais de Warsitz et Künzel furent couronnés de succès, à l'exception d'un seul. Lors de celui-ci, Künzel n'eut la vie sauve que grâce à un saut très audacieux hors de la carlingue, le propulseur ayant pris feu à l'atterrissage et l'appareil ayant ainsi été détruit. Mais cela n'entama pas l'enthousiasme de l'équipe. Les résultats obtenus furent jugés satisfaisants et il fût tout d’abord envisagé de monter le HeS-3B dans un Heinkel He-100. Mais, l’ampleur des modifications nécessaires conduisit à créer un avion entièrement nouveau, le Heinkel He-178. Heinkel décida d’en construire deux exemplaires : le He-178V-1 équipé du réacteur HeS-3B et le He-178V équipé du réacteur HeS-6 alors en développement. Le Heinkel He-178 avait un fuselage de section cylindrique, de profil ovale, avec entrée d’air frontale et la tuyère d’éjection des gaz à l’extrémité arrière du fuselage. Ce fuselage était surmonté d’une aile haute, droite, en bois et de la forme elliptique caractéristique des avions Heinkel. Bien que prévu rétractable, le train d’atterrissage classique fut maintenu fixe sur le V-1. Les essais de roulage débutèrent le 24 août 1939, puis le grand jour arriva pour Heinkel, Von Ohain et Warsitz, le 27 août 1939, aux premières lueurs du matin. Le programme était le suivant : décollage du He-178 par ses propres moyens, ligne droite, virage, tour du terrain et atterrissage. Tout se passa conformément au plan, le vol dura six minutes à une altitude de deux mille mètres environ. Les déceptions du côté officiel ne devaient, cette fois encore, pas manquer à Heinkel. Le même matin, à 4 h 30, le principal promoteur du premier avion à réaction qui venait de voler de manière entièrement autonome téléphona à Ernst Udet. Voici comment il raconta plus tard cet épisode dans son autobiographie intitulée « Stürmische Leben » (Une vie orageuse) : "II fallut un moment pour qu'Udet réponde, d'un ton endormi et ronchon. Bonjour, lui dis-je, ici Heinkel, je voulais simplement vous dire que le capitaine Warsitz vient de piloter avec succès le premier avion à réaction du monde, le He-178, avec le premier propulseur à turbine du monde, le HeS-3B, et qu'il a atterri sans difficulté". Les déceptions du côté officiel ne devaient, cette fois encore, pas manquer à Heinkel. Le même matin, à 4 h 30, le principal promoteur du premier avion à réaction qui venait de voler de manière entièrement autonome téléphona à Ernst Udet. Voici comment il raconta plus tard cet épisode dans son autobiographie intitulée « Stürmische Leben » (Une vie orageuse) : "II fallut un moment pour qu'Udet réponde, d'un ton endormi et ronchon. Bonjour, lui dis-je, ici Heinkel, je voulais simplement vous dire que le capitaine Warsitz vient de piloter avec succès le premier avion à réaction du monde, le He-178, avec le premier propulseur à turbine du monde, le HeS-3B, et qu'il a atterri sans difficulté". Après un assez long silence à l'autre bout du fil, Udet répondit d'un ton maussade : « Hum, très bien, félicitations, et à Warsitz aussi. Mais maintenant laissez-moi dormir ! » Le sommeil des responsables de la grande Allemagne était bien profond à cette époque ! Ce n'est que lorsqu'on eut vent que l'Angleterre était prête à essayer son premier avion à réaction, le Gloster-Whittle E28/39, que l'on voulut bien enfin considérer la propulsion à réaction pour ce qu'elle était depuis longtemps pour les hommes de science et des constructeurs: une révolution dans l'aviation. Après le 27 août 1939, le He-178V-1 vola à nouveau, mais les performances étaient décevantes à cause des pertes de puissance dans la longue canalisation reliant le réacteur en position centrale à la sortie des gaz à l’arrière du fuselage. Par la suite, les avions à réaction construits par Heinkel posséderont des réacteurs en nacelle sous les ailes (He-280, He-343) ou sur le dos du fuselage (He-162). Le He-178V-2, avec une envergure plus importante, ne vola jamais à cause de l’abandon de son réacteur. Les deux prototypes furent entreposés à Rostock et probablement détruits par un raid aérien allié.
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