Les circuits maudits
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Les circuits maudits
Parce que l'on se rappelle mieux des circuits maudits des pilotes de haut de tableau, après j'ai des pilotes à une seule victoire qui auront ou ont eu leur article
Petite variante ici avec un circuit maudissant le pilote... et inversement
Alain Prost et Detroit
"Une espèce de verrue dans le calendrier des Grands Prix tant il est laid, chaotique et sans aucune signification".
Cette petite phrase est signée Alain Prost (comme pour celle sur Budapest elle provient de son ouvrage "Maître de mon destin") et tend à prouver, s’il y avait besoin, que le Professeur a le verbe haut, surtout pour parler des choses qui lui déplaisent. Et Détroit est un circuit qui lui déplaisait au plus haut point.
Il est vrai que quand le Grand Prix des Etats-Unis s’est invité (en plus de l’édition "Ouest" à Long Beach) dans la capitale de l’industrie automobile américaine en 1982, les pilotes n’eurent que des critiques à apporter à un tracé parsemé de plaques d’égouts et de virages à angle droit qui préfiguraient les insipides réalisations que furent Dallas, Las Vegas ou Phoenix. Les courses y furent animées principalement parce qu’en tant que tracé en ville, l’erreur y était plus facile. Et si l’aspect urbain ne rebutait pas forcément Prost, vainqueur quatre fois à Monaco, Detroit n’a pas cherché à faire changer d’avis le Professeur.
Lors de la première édition en 1982, Prost signa pourtant la pole position sur sa Renault à moteur turbo, lequel n’est pourtant pas idéal sur un circuit urbain. Hélas, la fiabilité faisait toujours cruellement défaut, et après avoir mené le début de course, la Renault se mit à plonger au classement avant de devoir rejoindre les stands pour de longues minutes. Prost repartira pour l’honneur, avec le meilleur tour en course en prime, mais a pris trop de retard pour être classé. A noter que John Watson l’emporta sur sa Mclaren après être parti dix-septième.
L’année suivante, Prost se retrouva avec une monoplace inadaptée au circuit. Cela et son manque d’affection pour le tracé conduisirent à une treizième place en qualifications et une huitième en course, après avoir endommagé son aileron avant dès les premiers tours sur l’Arrows de Thierry Boutsen. Une nouvelle fois, les circonstances de course favorisèrent les moteurs atmosphériques et c’est le regretté Michele Alboreto qui rafla la mise, pour ce qui fut la dernière victoire du mythique Cosworth DFV ainsi que de Tyrrell en F1
Son passage chez Mclaren en 1984 n’arrangea pas l’affaire, bien qu’il démarra de la première ligne derrière la Brabham de Nelson Piquet (qui domina l’épreuve) : deux erreurs en course et un changement de pneus prolongé le relégua en fond de classement. Mais l’hécatombe fut telle ce jour-là que le fond de classement équivalait à la cinquième place, sur six pilotes arrivés. La disqualification de la Tyrrell de Martin Brundle pour poids non conforme* le fit monter d’une place après coup.
En 1985, une seule course se déroula aux USA pour la première fois depuis dix ans, et Detroit eut l’honneur de recevoir les pilotes pour une nouvelle course animée. L’acrobate Keke Rosberg eut cette fois les honneurs de la plus haute marche sur sa Williams. Prost, lui, fut victime d’un choc aux essais, lui laissant le poignet endolori. Les virages à angle droit du circuit nécessitaient un effort supplémentaire pour tourner, et le Français fut incapable de le produire suffisamment pour tenir son rang en course, et il dut renoncer.
Il ne fut pas plus prudent douze mois plus tard puisqu’il s’accidenta de nouveau en qualifications, le contraignant à ne partir que septième. Il le sera en course par contre en se contentant de ramener de gros points, ceux de la troisième place, derrière la Lotus de son futur rival Ayrton Senna, et la surprenante Ligier de son ami Jacques Laffite, dont ce fut le dernier podium. Une place d’honneur qui aura son importance au final puisque le Professeur remporta ainsi son deuxième titre mondial au détriment des dominatrices Williams-Honda.
La course de 1987 (là encore remportée par Senna, pour ce qui fut jusque l’an passé la dernière victoire d’une Lotus) suivit le même modèle : parti cinquième, il finit à nouveau troisième, sans faire de bruit. Cette fois sa Mclaren ne pouvait plus contrer les Williams, mais en 1988, ce fut totalement l’inverse puisqu’en récupérant les Honda et "Magic" Senna, Mclaren écrasa la concurrence. Et à Détroit, Senna ne laissa le soin à personne de le concurrencer pour la victoire, Prost compris. Celui-ci a vu les Ferrari le devancer en qualifications mais rétablit la situation à son avantage en course, et finit deuxième, son meilleur résultat ici.
Pour son bonheur, Détroit fut mis de côté en 1989 mais bien qu’il remporta la première édition, l’expérience de Phoenix ne fut pas plus concluante. Au moins aujourd’hui, Austin semble être enfin un circuit digne d’accueillir chaque année la F1 chez l’Oncle Sam !
*En 1984, en tant que seule équipe équipe d’un moteur atmosphérique, Tyrrell fit rouler ses monoplaces sous le poids durant une bonne partie de la distance avant de "ravitailler" en fin de course en insérant des billes de plomb dans le réservoir pour faire le poids à l’arrivée. La deuxième place de Brundle au milieu de tous les moteurs turbos poussa les officiels à pousser plus loin leurs enquêtes et la découverte de ces billes de plomb dans le réserve provoqua la disqualification de l’équipe anglaise pour toute la saison.
Petite variante ici avec un circuit maudissant le pilote... et inversement
Alain Prost et Detroit
"Une espèce de verrue dans le calendrier des Grands Prix tant il est laid, chaotique et sans aucune signification".
Cette petite phrase est signée Alain Prost (comme pour celle sur Budapest elle provient de son ouvrage "Maître de mon destin") et tend à prouver, s’il y avait besoin, que le Professeur a le verbe haut, surtout pour parler des choses qui lui déplaisent. Et Détroit est un circuit qui lui déplaisait au plus haut point.
Il est vrai que quand le Grand Prix des Etats-Unis s’est invité (en plus de l’édition "Ouest" à Long Beach) dans la capitale de l’industrie automobile américaine en 1982, les pilotes n’eurent que des critiques à apporter à un tracé parsemé de plaques d’égouts et de virages à angle droit qui préfiguraient les insipides réalisations que furent Dallas, Las Vegas ou Phoenix. Les courses y furent animées principalement parce qu’en tant que tracé en ville, l’erreur y était plus facile. Et si l’aspect urbain ne rebutait pas forcément Prost, vainqueur quatre fois à Monaco, Detroit n’a pas cherché à faire changer d’avis le Professeur.
Lors de la première édition en 1982, Prost signa pourtant la pole position sur sa Renault à moteur turbo, lequel n’est pourtant pas idéal sur un circuit urbain. Hélas, la fiabilité faisait toujours cruellement défaut, et après avoir mené le début de course, la Renault se mit à plonger au classement avant de devoir rejoindre les stands pour de longues minutes. Prost repartira pour l’honneur, avec le meilleur tour en course en prime, mais a pris trop de retard pour être classé. A noter que John Watson l’emporta sur sa Mclaren après être parti dix-septième.
L’année suivante, Prost se retrouva avec une monoplace inadaptée au circuit. Cela et son manque d’affection pour le tracé conduisirent à une treizième place en qualifications et une huitième en course, après avoir endommagé son aileron avant dès les premiers tours sur l’Arrows de Thierry Boutsen. Une nouvelle fois, les circonstances de course favorisèrent les moteurs atmosphériques et c’est le regretté Michele Alboreto qui rafla la mise, pour ce qui fut la dernière victoire du mythique Cosworth DFV ainsi que de Tyrrell en F1
Son passage chez Mclaren en 1984 n’arrangea pas l’affaire, bien qu’il démarra de la première ligne derrière la Brabham de Nelson Piquet (qui domina l’épreuve) : deux erreurs en course et un changement de pneus prolongé le relégua en fond de classement. Mais l’hécatombe fut telle ce jour-là que le fond de classement équivalait à la cinquième place, sur six pilotes arrivés. La disqualification de la Tyrrell de Martin Brundle pour poids non conforme* le fit monter d’une place après coup.
En 1985, une seule course se déroula aux USA pour la première fois depuis dix ans, et Detroit eut l’honneur de recevoir les pilotes pour une nouvelle course animée. L’acrobate Keke Rosberg eut cette fois les honneurs de la plus haute marche sur sa Williams. Prost, lui, fut victime d’un choc aux essais, lui laissant le poignet endolori. Les virages à angle droit du circuit nécessitaient un effort supplémentaire pour tourner, et le Français fut incapable de le produire suffisamment pour tenir son rang en course, et il dut renoncer.
Il ne fut pas plus prudent douze mois plus tard puisqu’il s’accidenta de nouveau en qualifications, le contraignant à ne partir que septième. Il le sera en course par contre en se contentant de ramener de gros points, ceux de la troisième place, derrière la Lotus de son futur rival Ayrton Senna, et la surprenante Ligier de son ami Jacques Laffite, dont ce fut le dernier podium. Une place d’honneur qui aura son importance au final puisque le Professeur remporta ainsi son deuxième titre mondial au détriment des dominatrices Williams-Honda.
La course de 1987 (là encore remportée par Senna, pour ce qui fut jusque l’an passé la dernière victoire d’une Lotus) suivit le même modèle : parti cinquième, il finit à nouveau troisième, sans faire de bruit. Cette fois sa Mclaren ne pouvait plus contrer les Williams, mais en 1988, ce fut totalement l’inverse puisqu’en récupérant les Honda et "Magic" Senna, Mclaren écrasa la concurrence. Et à Détroit, Senna ne laissa le soin à personne de le concurrencer pour la victoire, Prost compris. Celui-ci a vu les Ferrari le devancer en qualifications mais rétablit la situation à son avantage en course, et finit deuxième, son meilleur résultat ici.
Pour son bonheur, Détroit fut mis de côté en 1989 mais bien qu’il remporta la première édition, l’expérience de Phoenix ne fut pas plus concluante. Au moins aujourd’hui, Austin semble être enfin un circuit digne d’accueillir chaque année la F1 chez l’Oncle Sam !
*En 1984, en tant que seule équipe équipe d’un moteur atmosphérique, Tyrrell fit rouler ses monoplaces sous le poids durant une bonne partie de la distance avant de "ravitailler" en fin de course en insérant des billes de plomb dans le réservoir pour faire le poids à l’arrivée. La deuxième place de Brundle au milieu de tous les moteurs turbos poussa les officiels à pousser plus loin leurs enquêtes et la découverte de ces billes de plomb dans le réserve provoqua la disqualification de l’équipe anglaise pour toute la saison.
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