Les circuits maudits
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Les circuits maudits
Jacques Villeneuve et Montréal
Pour l’éternité, Montréal ira de pair avec le patronyme "Villeneuve". Le regretté Gilles l’a emporté pour la première édition en 1978, et depuis sa disparition en 1982, le circuit porte son nom, et garde la mention "Salut Gilles" sur la ligne droite de départ/arrivée. Si son fils Jacques Villeneuve n’a eu aucun mal à se faire un prénom en remportant le titre mondial en 1997 dès sa seconde saison, il sembla ne jamais être à l’aise devant son public...
Sa première visite à domicile restera sa plus convaincante : en 1996, les Williams-Renault dominaient la saison, et les Canadiens espéraient légitimement voir leur protégé sur la plus haute marche. Hélas, son coéquipier Damon Hill le devança en qualifications comme en course, et Villeneuve dut se contenter de la deuxième place. Et non seulement ce fut son seul podium au Canada, mais ce fut également sa seule arrivée dans les points...
L’édition 1997 fut très courte : un tour et demi couvert, avant que le Canadien ne parte en tête à queue et rencontre le fameux "mur des Champions" à l’époque où sa renommée n’était pas encore celle d’aujourd’hui... Dépité, il ne put qu’assister en spectateur à l’accident de son futur équipier Olivier Panis et au triomphe de son rival Michael Schumacher.
Il en fut de même douze mois après : après une neutralisation du Safety-Car, Villeneuve loupa complètement son freinage sur Giancarlo Fisichella pour la tête de la course lors du restart, et en fut quitte pour passer dans l’herbe du premier virage, avant de revenir sur la trajectoire d’une Minardi. Sans aileron arrière, la Williams resta six tours aux stands avant de repartir au cas où il y aurait assez d’incidents dans cette course chaotique pour marquer ne serait-ce qu’un petit point. Peine perdue.
En 1999, l’inscription "Bienvenue au Quebec" sur le mur de la dernière chicane devint ironique pour les pilotes, et à plus forte raison les champions du Monde ce jour-là. Villeneuve fut une de ses victimes après Hill et Schumacher, alors qu’il était remonté de la seizième à la huitième place. Un abandon de plus dans sa longue série de retraits en 1999 sur sa BAR-Supertec fragile comme du verre.
Le Grand Prix du Canada 2000 restera comme l’une des courses plus frustrantes pour Villeneuve et ses fans : un départ canon (comme souvent cette année-là) et une première moitié de course en haut de classement en résistant à Rubens Barrichello et Mika Hakkinen firent naître de gros espoirs. Ils furent déçus par le manque de préparation de BAR : non seulement l’équipe lui chaussa des pneus secs alors que l’averse avait commencé, mais en plus elle préféra le renvoyer en piste pour finalement changer de gommes le tour suivant. Coincé dans le ventre mou du peloton, le Canadien finira sa course dans le ponton de la Williams de Ralf Schumacher. Un bon résumé de sa carrière diront certains...
Les trois éditions suivantes se sont également conclues sur un abandon, mais sur souci technique cette fois-ci : sa transmission cassa en 2001 durant un week-end marqué par sa violente dispute avec Juan-Pablo Montoya. Le Colombien a heurté la BAR en essais libres, provoquant une rupture de suspension et une violente sortie de Villeneuve. Le ton est ensuite monté en briefing des pilotes jusqu’à ce que le Canadien prenne Montoya au collet et manque de le frapper. L’incident restera heureusement sans suite que ce soit sur la piste ou en dehors entre les deux anciens vainqueurs des 500 Miles d’Indianapolis.
En 2002, Villeneuve courait désespérément après son premier point. Sa BAR aura beau être modifiée drastiquement pour ce Grand Prix, une chute de pression d’huile le coupa dans son élan dès les premiers tours de course. Sa course fut à peine plus longue en 2003 puisque ses freins le lâchèrent après 14 tours, pour ce qu’on croyait être sa dernière participation à Montréal après son départ précipité de BAR et par conséquent de la F1 peu avant la finale de Suzuka.
Or le Canadien revint chez Sauber en 2005 et après un début de saison décevant, il espérait inverser la tendance chez lui. Raté : dès le départ, il heurta Takuma Sato qui avait pilé devant lui. Devant changer d’aileron, Villeneuve échoua à la porte des points, à la neuvième place. Quant à 2006, il devanca son équipier Nick Heidfeld pendant la majeure partie de la course mais il finit par heurter le mur à la sortie d’un virage en ayant voulu éviter un Ralf Schumacher au ralenti devant lui. Glissant sur la partie sale de la piste, il ne pouvait plus rien faire.
Cette fois-ci, ce fut vraiment sa dernière visite en tant que pilote de Formule 1 sur le circuit au nom de son père. Peut-être ne devait-il avoir qu’un seul Villeneuve pour briller sur l’Île Notre-Dame...
Pour l’éternité, Montréal ira de pair avec le patronyme "Villeneuve". Le regretté Gilles l’a emporté pour la première édition en 1978, et depuis sa disparition en 1982, le circuit porte son nom, et garde la mention "Salut Gilles" sur la ligne droite de départ/arrivée. Si son fils Jacques Villeneuve n’a eu aucun mal à se faire un prénom en remportant le titre mondial en 1997 dès sa seconde saison, il sembla ne jamais être à l’aise devant son public...
Sa première visite à domicile restera sa plus convaincante : en 1996, les Williams-Renault dominaient la saison, et les Canadiens espéraient légitimement voir leur protégé sur la plus haute marche. Hélas, son coéquipier Damon Hill le devança en qualifications comme en course, et Villeneuve dut se contenter de la deuxième place. Et non seulement ce fut son seul podium au Canada, mais ce fut également sa seule arrivée dans les points...
L’édition 1997 fut très courte : un tour et demi couvert, avant que le Canadien ne parte en tête à queue et rencontre le fameux "mur des Champions" à l’époque où sa renommée n’était pas encore celle d’aujourd’hui... Dépité, il ne put qu’assister en spectateur à l’accident de son futur équipier Olivier Panis et au triomphe de son rival Michael Schumacher.
Il en fut de même douze mois après : après une neutralisation du Safety-Car, Villeneuve loupa complètement son freinage sur Giancarlo Fisichella pour la tête de la course lors du restart, et en fut quitte pour passer dans l’herbe du premier virage, avant de revenir sur la trajectoire d’une Minardi. Sans aileron arrière, la Williams resta six tours aux stands avant de repartir au cas où il y aurait assez d’incidents dans cette course chaotique pour marquer ne serait-ce qu’un petit point. Peine perdue.
En 1999, l’inscription "Bienvenue au Quebec" sur le mur de la dernière chicane devint ironique pour les pilotes, et à plus forte raison les champions du Monde ce jour-là. Villeneuve fut une de ses victimes après Hill et Schumacher, alors qu’il était remonté de la seizième à la huitième place. Un abandon de plus dans sa longue série de retraits en 1999 sur sa BAR-Supertec fragile comme du verre.
Le Grand Prix du Canada 2000 restera comme l’une des courses plus frustrantes pour Villeneuve et ses fans : un départ canon (comme souvent cette année-là) et une première moitié de course en haut de classement en résistant à Rubens Barrichello et Mika Hakkinen firent naître de gros espoirs. Ils furent déçus par le manque de préparation de BAR : non seulement l’équipe lui chaussa des pneus secs alors que l’averse avait commencé, mais en plus elle préféra le renvoyer en piste pour finalement changer de gommes le tour suivant. Coincé dans le ventre mou du peloton, le Canadien finira sa course dans le ponton de la Williams de Ralf Schumacher. Un bon résumé de sa carrière diront certains...
Les trois éditions suivantes se sont également conclues sur un abandon, mais sur souci technique cette fois-ci : sa transmission cassa en 2001 durant un week-end marqué par sa violente dispute avec Juan-Pablo Montoya. Le Colombien a heurté la BAR en essais libres, provoquant une rupture de suspension et une violente sortie de Villeneuve. Le ton est ensuite monté en briefing des pilotes jusqu’à ce que le Canadien prenne Montoya au collet et manque de le frapper. L’incident restera heureusement sans suite que ce soit sur la piste ou en dehors entre les deux anciens vainqueurs des 500 Miles d’Indianapolis.
En 2002, Villeneuve courait désespérément après son premier point. Sa BAR aura beau être modifiée drastiquement pour ce Grand Prix, une chute de pression d’huile le coupa dans son élan dès les premiers tours de course. Sa course fut à peine plus longue en 2003 puisque ses freins le lâchèrent après 14 tours, pour ce qu’on croyait être sa dernière participation à Montréal après son départ précipité de BAR et par conséquent de la F1 peu avant la finale de Suzuka.
Or le Canadien revint chez Sauber en 2005 et après un début de saison décevant, il espérait inverser la tendance chez lui. Raté : dès le départ, il heurta Takuma Sato qui avait pilé devant lui. Devant changer d’aileron, Villeneuve échoua à la porte des points, à la neuvième place. Quant à 2006, il devanca son équipier Nick Heidfeld pendant la majeure partie de la course mais il finit par heurter le mur à la sortie d’un virage en ayant voulu éviter un Ralf Schumacher au ralenti devant lui. Glissant sur la partie sale de la piste, il ne pouvait plus rien faire.
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