Morane 406
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Morane 406
par scuderia57 Jeu 21 Aoû - 16:54
| Morane 406 En septembre 1939, à la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, le Morane 406 était numériquement parlant le plus important des chasseurs français. Sa maniabilité était excellente mais ne suffisait pas à équilibrer le handicap de sa vitesse trop faible. Issu d'un programme de 1934, le MS-406 était la version de série du MS-405 qui vola en août 1935. En tout, 1037 MS-406 furent construits en France. A ce total viennent s'ajouter les appareils fabriqués en Suisse. Le MS-406 fut utilisé, outre l'Armée de l'Air, par la Suisse, la Turquie et la Finlande. Le moteur était un Hispano-Suiza 12Y-31 de 860 cv. L'armement comprenait un canon de 20 mm dans l'axe de l'hélice et deux mitrailleuse d'ailes. Vitesse maximale de 480 km/h à 5'500 m. Histoire Quantitativement, le Morane Saulnier 406 fut le plus important chasseur utilisé par l'armée de l'air française pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'il ait été un avion très moderne au moment de son entrée en service, il commençait à accuser son âge quand il fut opposé aux chasseurs allemands. En 1934 le ministère de l'Air avait émis une demande concernant un chasseur monoplan monomoteur destiné à remplacer les trois chasseurs alors en service. Le Morane Saufnier proposé fut désigné par la référence MS 405 : il était propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12 Ygrs et vola pour la première fois en août 1935. Les essais d'évaluation entrepris au printemps 1936 contre ses concurrents furent concluants en faveur du MS 405, qui atteignit une vitesse de 460 km/h. La même année, le MS 405 fut équipé d'un moteur amélioré, le 12 Y. ers, et ce modèle fut choisi en vue d'une production massive en juillet 1937. Cependant, en août 1936, Morane Saulnier avait reçu l'ordre de livrer une présérie de 15 chasseurs MS 405 qui furent produits entre février et décembre 1939. Plusieurs versions de moteurs, d'équipements ainsi que des modifications de structure furent essayées sur ces avions. Le radiateur semirétractable ne fut pas monté sur les 12e et 13e avions, et ce type, redésigné MS 408, fut construit sous licence en Suisse. Le modèle définitif, qui reçut la désignation MS 406, fut finalement mis au point et commandé en série en mars et le premier exemplaire vola en juin 1938. La production fut ralentie par le difficile rassemblement des moyens de production nécessaires suite à la nationalisation de l'industrie aéronautique française en 1936, et, en partie, à la faible capacité de l'usine Morane-Saulnier de Puteaux. Les principaux composants devaient être sous-traités puis livrés à un établissement d'État à Bouguenais, ou à l'usine mère de Puteaux, pour le montage final. L'arrivée de nouveaux prototypes orienta les installations de Bouguenais vers d'autres appareils à la fin de 1939, et la production en fut encore ralentie. Néanmoins, vers la fin de la campagne de France, 1 098 chasseurs MS 406 avaient été réceptionnés par l'Armée de l'air. Le seul appareil français produit à plus de 1000 exemplaires durant cette période fut le multiplace de combat bimoteur Potez 63. Le MS 406 connut des fortunes diverses entre septembre 1939 et juin 1940. Son défaut majeur au combat était son manque de vitesse qui permit à de nombreux bombardiers allemands de lui échapper. Cependant, sa maniabilité était bonne, comme le constatèrent à leurs dépens de nombreux pilotes allemands qui tentèrent le combat tournoyant avec des pilotes de MS 406 expérimentés. De tous les chasseurs en service dans l'armée de l'air au cours de la campagne de France (MS 406, Dewoitine D 520, Bloch MB 152, Curtiss H 75), le MS 406 fut le moins victorieux. Près de 150 MS 406 furent perdus en combat, alors que le nombre de victoires totales qui lui sont imputables s'élève à 191 confirmées et 89 probables, médiocre proportion pour un chasseur de première ligne. De plus, le grand nombre des probables par rapport aux confirmées démontre la faiblesse de l'armement du MS 406. Ce modèle resta en service dans les forces de Vichy après l'armistice, mais il fut peu à peu relégué à des tâches d'entraînement à partir de novembre 1942. II faut noter aussi que le meilleur et le plus réussi des MS 406 ne fut pas le modèle français, mais les avions livrés à la Finlande. Une trentaine avait été fournie par la France en janvier 1940, et 57 avions supplémentaires capturés par les Allemands furent livrés après août 1940. Remotorisés avec le moteur en ligne soviétique Klimov M-105P de 1 100 chevaux installé sous un capot aux lignes très pures, ces « super-Morane n, comme ils furent désignés, étaient plus rapides de 45 km/h que le modèle français et avaient des performances supérieures quant à la vitesse ascensionnelle et au plafond opérationnel (1 650 m/mn et plus de 13 000 mètres). Les chasseurs MS 406 furent aussi exportés vers la Suisse et la Turquie, et des livraisons prévues vers la Pologne, la Lituanie, la Yougoslavie et la Chine furent annulées. La dernière version de cet avion fut le MS 410, dont 75 exemplaires furent fabriqués par conversion du MS 406. Ce type avait quatre mitrailleuses d'ailes alimentées par bandes au lieu des deux mitrailleuses à chargeur circulaire. Ils furent tous transformés avant l'armistice, sauf un, et plusieurs avions furent cédés à la Croatie.
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