Red Bull RB10

Dans la pitlane de Jerez, la RB10 de Red Bull a été présentée, une voiture qui porte un lourd héritage puisque les 4 précédentes monoplaces de Milton Keynes ont raflé les 8 titres mondiaux. Soit 100% de réussite au championnat !

Bien évidemment, à l’aube d’un changement de réglementation, les équipes de pointe sont celles qui ont le plus à perdre. Et c’est en premier lieu le cas pour Red Bull.

Sous l’ère précédente de la Formule 1, celle qui a duré de 2009 à 2013, Red Bull et Sebastian Vettel ont remporté huit des dix titres mis en jeu. La saison 2013 aura été incroyable pour eux, puisque l’Allemand et sa merveilleuse RB9 n’ont pas été battus une seule fois lors des neuf dernières manches de la saison.

Aussi incroyable que logique tant le casting et les méthodes de Red Bull semblent payer, cette domination sans partage a tout d’exceptionnel et rappelle les plus belles histoires de la Formule 1, telles McLaren dans les années 80, Williams dans les années 90 et Ferrari dans les années 2000.
Vettel a lui semblé être sur une autre planète en fin d’année et aujourd’hui, chacun espère que Red Bull ne partira pas avec une voiture dominatrice, sans quoi 2014 risquerait bien d’avoir un goût des saisons précédentes. Compte tenu des personnes qui l’entourent dans son équipe, il y a fort à parier que Vettel sera dans tous les cas un concurrent sérieux à la victoire, voire au titre si les voitures au taureau rouge se montrent fiables.

On pourrait penser que l’Allemand aura du mal à faire mieux, mais ces pensées nous avaient déjà traversé l’esprit à la fin de l’année 2011, bien entendu à tort. La difficulté à connaître sa réelle marge de progression nous pousse à vouloir attendre toujours plus de performances de sa part. Peut-être sous l’impulsion de Daniel Ricciardo, son nouvel équipier que Christian Horner promet très rapide ?

L’Australien a été choisi avec une certaine logique pour remplacer le désormais retraité de la Formule 1, Mark Webber. La saison 2013 du nouveau pilote Porsche ne doit pas faire oublier les difficultés rencontrées pour seconder Sebastian Vettel. En effet, Webber était très certainement en perte de vitesse mais a surtout subi les performances intouchables de Vettel course après course.

Pour Ricciardo, c’est là que se situe tout autant la difficulté que la facilité. La difficulté parce que le niveau de Sebastian Vettel progresse sans cesse et qu’une absence de réduction de l’écart face à lui laisserait penser que Ricciardo ne progresse pas, mais en revanche facile puisqu’il paraîtra évident que la défaite face à l’Allemand était inéluctable. Si Ricciardo venait à battre Vettel en revanche, malgré l’improbabilité de cette hypothèse, ce serait là une performance purement incroyable.