Hans Ulrich Rudel
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Hans Ulrich Rudel
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Hans Ulrich Rudel Pilote fanatique, Hans Ulrich Rudel revendiqua aux commandes du Stuka la destruction de cinq cent dix-neuf chars soviétiques en 2 530 missions de guerre Hans Ulrich Rudel naquit à Konradswaldau (Silésie), le 2 juillet 1916. Son père, pasteur protestant, lui fit effectuer de longues études, et Rudel, féru de sport et décidé à devenir pilote, signa un engagement dans la Luftwaffe en 1936, après avoir passé un an dans le Reichsarbeitsdienst (Service du travail). En juin 1937, il était admis à la Luftkriegsschule (école de guerre aérienne) de Berlin-Weder, qu'il quitta quelques mois plus tard pour le Stukageschwader 168. C'est là qu'il fit connaissance avec des hommes qui, pendant le conflit, devaient compter parmi les plus célèbres pilotes de Stuka : Dietrich Peltz, Walter Sigel et Hans Karl Stepp. Sans que l'on en connaisse la raison, Rudel fut affecté au mois de décembre 1938 à l'Aufklarungsschule d'Hildesheim, où il devait accomplir un stage d'observateur. Cette mutation lui sauva peut-être la vie car, le 15 août 1939, le StG-168 vécut un drame inhabituel dans l'histoire de l'aviation. Ce jour-là, en effet, trompés par le mauvais temps, treize Junkers Ju-87 de cette unité s'écrasèrent au sol lors d'un bombardement simulé dans la région de Neuhammer.
CHASSEUR DE CHARS Premiers succès Après un séjour de trois mois à l'école d'entraînement au bombardement en piqué de Graz-Thalerhof, Rudel fut muté au I/StG-2, qui, en avril 1941, se trouvait en Grèce. Deux mois plus tard, la plus grande partie des formations de Stuka dont disposait la Luftwaffe fut concentrée le long de la frontière avec l'Union soviétique en vue de participer à l'opération « Barbarossa». Le 22 juin 1941, jour fixé par Hitler pour l'invasion de son puissant voisin de l'Est, Rudel subit donc l'épreuve du feu en attaquant, dans le secteur de Grodno, des unités blindées chargées du soutien des troupes terrestres soviétiques. Le 18 juillet, ayant à son actif plus d'une centaine de missions et gratifié de la Croix de fer de première classe, il devenait officier technique du III/StG-2. C'est au mois de septembre suivant que Hans Ulrich Rudel accomplit l'exploit qui lui permit de se classer parmi les plus grands pilotes de la Seconde Guerre mondiale. Le 23 septembre 1941, en effet, le III/StG-2, opérant depuis son terrain de Tykovo, attaquait la flotte soviétique de la Baltique embossée dans le port de Kronstadt. Au cours de sa première sortie, Rudel largua une bombe de 1 000 kg sur le Marat, un croiseur de bataille de 23 600 t, qui sombra. A la fin de la même journée, il avait ajouté à son palmarès un autre croiseur de plus faible tonnage et un destroyer. Élevé au grade de chevalier de la Croix de fer le 6 janvier 1942, Rudel, nommé Staffelkapitan du 9/StG-2, passa la plus grande partie de l'été de 1942 en Crimée, menant de nombreuses actions au-dessus de la mer Noire et du Caucase. Le 24 septembre, il fêtait sa cinq centième mission. Après un bref séjour dans un hôpital de Rostov-sur-le-Don, où il fut soigné pour une hépatite, il prit le commandement du I/StG-2 et continua à sillonner le ciel russe, si bien que le 10 février 1943 il pouvait s'enorgueillir d'être le premier pilote au monde à être crédité de mille sorties de guerre. Promu Hauptmann le ler avril suivant, il bénéficia d'une rétroactivité d'un an dans son nouveau grade en raison de sa conduite au feu. Entre-temps, le I/StG-2 était passé sur Junkers Ju-87.G, avion d'attaque au sol et d'assaut armé de deux canons de 37 mm sous voilure qui n'avait encore jamais été utilisé en opérations; la guerre expérimentale que mena Rudel avec le nouvel appareil fut on ne peut plus concluante puisque, en moins d'une semaine, l'officier allemand parvint à détruire soixante-dix chars soviétiques dans la tête de pont du Kouban. Ces succès encouragèrent l'état-major de la Luftwaffe à introduire l'appareil en quantités importantes au sein des unités d'assaut, et, dès lors, les blindés de l'armée rouge devinrent les objectifs de prédilection de Hans Ulrich Rudel. Dans la bataille de titans qui, en juillet 1943, mit aux prises, autour du saillant de Koursk, les armées allemande et soviétique, Hans Ulrich Rudel put affiner ses méthodes de combat antichar et devint une sorte de virtuose en la matière. Le 5 juillet 1943, dès sa première sortie, il incendia quatre T-34 et, avant la fin de la journée, en ajouta huit autres à son palmarès. Le 12 août, il atteignait le total impressionnant de mille trois cents sorties, tandis que son radio-mitrailleur, l'Oberfeldwebel Erwin Hentschel, en totalisait mille.
Un score stupéfiant C'est le 30 octobre 1943 que le Hauptmann Rudel inscrivit son centième char à son tableau de chasse avant d'accrocher, un mois plus tard, les glaives à sa Croix de fer. Au cours des deux premières semaines de 1944, le I/StG-2 attaqua sans relâche la 67e brigade blindée soviétique dans le secteur de Kirovograd, où plusieurs Panzerdivisionen de la Ire armée allemande étaient encerclées. A lui seul, Rudel détruisit dix-sept chars et sept canons autotractés ennemis. Les quinze derniers mois de la guerre à l'Est furent marqués par la retraite de plus en plus précipitée des troupes allemandes. Le 20 mars 1944, Rudel, promu Gruppenkommandeur revenait d'une mission au-dessus du pont de Yampol, sur le Dniestr, quand il aperçut un Ju-87 qui avait été obligé de se poser derrière les lignes soviétiques. Sans hésiter, le Gruppenkommandeur posa son appareil et entreprit de sauver de la capture l'équipage de l'avion en détresse. Son Ju-87.G avait à peine cessé de rouler que des soldats ennemis firent leur apparition et tirèrent dans sa direction. Blessé à l'épaule, Rudel se montra incapable de reprendre l'air. Accompagné de Hentschel, il décida donc de traverser le Dniestr à la nage pour rejoindre le front, distant d'une cinquantaine de kilomètres. Hentschel coula à pic dans les eaux glacées du grand fleuve. Rudel, lui, eut la chance d'être recueilli par des soldats de la Wehrmacht. Malgré sa blessure, il reprit tout de suite du service et, le 29 mars, se vit conférer la plus haute distinction allemande, la dignité de chevalier de la Croix de fer avec diamants. Le l er juin, son palmarès s'établissait à trois cent un blindés, dont soixante-dix-huit détruits à la bombe et deux cent vingt-trois au canon de 37 mm. Deux jours plus tard, Goering en personne lui remettait l'insigne en or des pilotes avec diamants. Le 19 août, touché par la défense antiaérienne soviétique au-dessus de la Courlande, Rudel dut atterrir dans les avant-postes allemands avec une blessure légère à la jambe. Le 1 er septembre, il apprenait sa nomination au grade d'Oberstleutnant et devenait Geschwaderkommodore du SG-2. Trois jours avant la Noël 1944, alors qu'il venait d'effectuer sa deux mille quatre centième sortie et d'être crédité de son quatre cent soixante-troisième char russe, il fut convoqué au GQG de la Wehrmacht, où, devant l'amiral Donitz, le Reichsmarshall Goering et tout le grand état-major allemand, Hitler le fit Oberst et lui décerna la Croix de fer avec feuille de chêne en or, distinction qu'aucun Allemand n'avait encore reçue. Mais la chance tourna : le 8 février 1945, alors qu'il attaquait des chars lourds Staline, un éclat d'obus de 40 mm l'atteignit à la jambe droite. Au bord de la syncope, perdant son sang en abondance, Rudel, encouragé par son mitrailleur, Ernst Gadermann, réussit à poser son Ju-87.G dans les lignes allemandes. Transporté de toute urgence dans un hôpital de la Waffen SS, il dut y subir l'amputation d'un pied. En dépit de ce lourd handicap, il poursuivit le combat jusqu'au 8 mai 1945, date à laquelle il se rendit aux Américains sur l'aérodrome de Kitzingen. A la fin du conflit, Hans Ulrich Rudel était crédité du score stupéfiant de cinq cent dix-neuf chars, cent cinquante canons autotractés, quatre trains blindés et sept cents véhicules de toutes sortes. En outre, il avait envoyé par le fond deux croiseurs et un destroyer et détruit sept chasseurs et deux 11-2 soviétiques. Lui-même avait été abattu trente fois et blessé à cinq reprises. |
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