Les circuits maudits
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Les circuits maudits
Aujourd'hui : Alain Prost et Budapest.
Cette année, Sebastian Vettel semble décidé à ajouter à son palmarès déjà bien rempli les rares courses qui lui manquent : après le Canada, l’Allemand a également remporté le Grand Prix d'Allemagne, "sa" course. Pour le grand malheur de ses détracteurs, le triple champion du Monde ne semble pas avoir de "course maudite" contrairement à pas mal de pilotes qui avaient leur bête noire. Un circuit qui ne leur plaisait pas ou qui pour une raison ou pour une autre, ne leur a jamais réussi.
L'un des rares circuits qui a justement échappé à Vettel jusqu’à maintenant est Budapest. Ce tracé, bien que peu populaire auprès des fans, a pris racine dans le calendrier et fut le théâtre de quelques exploits ou faits marquants : Nigel Mansell l’emportant en 1989 en étant parti douzième, la fameuse envolée de Damon Hill sur sa modeste Arrows en 1997, la première victoire de Fernando Alonso en 2003 sur la Renault, ou la course folle de 2006 qui sourit à Jenson Button. Or un champion du Monde échoua systématiquement en terre Magyar et non des moindres : Alain Prost.
Le Français n’a jamais été un pilote qui cachait ses opinions. Dans son ouvrage "Maître de mon destin" paru en 1988, il fustigea les organisateurs du Grand Prix de Hongrie, déclarant que bien "qu’ils avaient fait de gros efforts" il leur reprochait surtout "de n’avoir pas fait, avec les moyens dont ils disposaient, un circuit plus beau que celui-là". Le Professeur aurait même affirmé au journaliste Johnny Rives que "Jerez et Budapest, c’est pas des circuits !". Cela eut le mérite d’être franc !
Ironie du sort, la première édition du Grand Prix de Hongrie se déroula en 1986 pour le centième Grand Prix de Prost. Qualifié troisième, le Français fut assailli de soucis techniques avant de s’accrocher avec la Ligier de René Arnoux. Douze mois plus tard, sa McLaren ne pouvait plus viser la victoire et Prost se contenta d’une course d’attente bouclée au troisième rang, à près d’un tour du vainqueur, Nelson Piquet.
1988 fut la plus brillante course de Prost en Hongrie : parti septième après des soucis divers, il remonta un à un ses adversaires et manqua de peu la victoire après un superbe duel avec son rival préféré, Ayrton Senna, comme souvent cette année-là. En 1989, la Mclaren n’était plus si dominatrice, si bien que Prost choisit d’assurer les points intermédiaires, avec la quatrième place. Ce qui fut son dernier résultat dans le top 6 à Budapest...
En effet, 1990 comme 1991, furent des courses à oublier sur sa Ferrari : parti huitième en qualifications la première année, il abandonna sur casse de sa boîte de vitesses. S’il se qualifia mieux la seconde année (quatrième), le résultat fut le même : nouvel abandon, sur casse moteur cette fois.
1993 ne lui a pas souri davantage malgré sa Williams dominatrice : son embrayage, qui lui a souvent joué un mauvais tour durant cette saison, le fit caler sur la grille, l’obligeant à partir dernier. Remonté comme un avion jusqu’à la quatrième place, son aileron arrière se mit à vibrer dangereusement. Devant revenir aux stands pour réparer, il perdit toute chance de bien figurer et termina son escapade hongroise en douzième et dernière place...
Sa carrière en tant que pilote F1 s’est conclue il y a vingt ans, mais il revint en tant que patron d’écurie en 1997 après avoir racheté Ligier. Si sa première expérience au Hungaroring à ce poste s’est soldée par la sixième place in extremis de Shinji Nakano, les Prost firent chou blanc par la suite, qu’elles se retrouvent à l’arrivée (en 1998 et 1999), ou non (en 2000 et 2001).
Et ce n'est pas le seul "tortillard" que le Professeur a pu maudire...
Cette année, Sebastian Vettel semble décidé à ajouter à son palmarès déjà bien rempli les rares courses qui lui manquent : après le Canada, l’Allemand a également remporté le Grand Prix d'Allemagne, "sa" course. Pour le grand malheur de ses détracteurs, le triple champion du Monde ne semble pas avoir de "course maudite" contrairement à pas mal de pilotes qui avaient leur bête noire. Un circuit qui ne leur plaisait pas ou qui pour une raison ou pour une autre, ne leur a jamais réussi.
L'un des rares circuits qui a justement échappé à Vettel jusqu’à maintenant est Budapest. Ce tracé, bien que peu populaire auprès des fans, a pris racine dans le calendrier et fut le théâtre de quelques exploits ou faits marquants : Nigel Mansell l’emportant en 1989 en étant parti douzième, la fameuse envolée de Damon Hill sur sa modeste Arrows en 1997, la première victoire de Fernando Alonso en 2003 sur la Renault, ou la course folle de 2006 qui sourit à Jenson Button. Or un champion du Monde échoua systématiquement en terre Magyar et non des moindres : Alain Prost.
Le Français n’a jamais été un pilote qui cachait ses opinions. Dans son ouvrage "Maître de mon destin" paru en 1988, il fustigea les organisateurs du Grand Prix de Hongrie, déclarant que bien "qu’ils avaient fait de gros efforts" il leur reprochait surtout "de n’avoir pas fait, avec les moyens dont ils disposaient, un circuit plus beau que celui-là". Le Professeur aurait même affirmé au journaliste Johnny Rives que "Jerez et Budapest, c’est pas des circuits !". Cela eut le mérite d’être franc !
Ironie du sort, la première édition du Grand Prix de Hongrie se déroula en 1986 pour le centième Grand Prix de Prost. Qualifié troisième, le Français fut assailli de soucis techniques avant de s’accrocher avec la Ligier de René Arnoux. Douze mois plus tard, sa McLaren ne pouvait plus viser la victoire et Prost se contenta d’une course d’attente bouclée au troisième rang, à près d’un tour du vainqueur, Nelson Piquet.
1988 fut la plus brillante course de Prost en Hongrie : parti septième après des soucis divers, il remonta un à un ses adversaires et manqua de peu la victoire après un superbe duel avec son rival préféré, Ayrton Senna, comme souvent cette année-là. En 1989, la Mclaren n’était plus si dominatrice, si bien que Prost choisit d’assurer les points intermédiaires, avec la quatrième place. Ce qui fut son dernier résultat dans le top 6 à Budapest...
En effet, 1990 comme 1991, furent des courses à oublier sur sa Ferrari : parti huitième en qualifications la première année, il abandonna sur casse de sa boîte de vitesses. S’il se qualifia mieux la seconde année (quatrième), le résultat fut le même : nouvel abandon, sur casse moteur cette fois.
1993 ne lui a pas souri davantage malgré sa Williams dominatrice : son embrayage, qui lui a souvent joué un mauvais tour durant cette saison, le fit caler sur la grille, l’obligeant à partir dernier. Remonté comme un avion jusqu’à la quatrième place, son aileron arrière se mit à vibrer dangereusement. Devant revenir aux stands pour réparer, il perdit toute chance de bien figurer et termina son escapade hongroise en douzième et dernière place...
Sa carrière en tant que pilote F1 s’est conclue il y a vingt ans, mais il revint en tant que patron d’écurie en 1997 après avoir racheté Ligier. Si sa première expérience au Hungaroring à ce poste s’est soldée par la sixième place in extremis de Shinji Nakano, les Prost firent chou blanc par la suite, qu’elles se retrouvent à l’arrivée (en 1998 et 1999), ou non (en 2000 et 2001).
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